STÉNOSE DE L'URÈTRE

STÉNOSES DE L’URÈTRE

Les sténoses de l’urètre sont des pathologies en rapport avec un rétrécissement de l’urètre suite à un traumatisme externe (choc) ou interne (endoscopie et sondage en particulier), une infection urinaire (chlamydia essentiellement) ou une inflammation cutanéo-muqueuse (lichen).

 

Il est fréquent qu’aucune cause ne soit retrouvée. 

 

Notre Centre d’Urologie de Paris est spécialisé en chirurgie reconstructrice de l’appareil génito-urinaire et vous proposera une prise en charge personnalisée et conforme aux recommandations.

 

Il coordonne les réunions nationales organisées par l’AFU dans le cadre de discussions autour de cas complexes de reconstructions génito-urinaires masculines, permettant, éventuellement, une concertation de haut niveau avant une décision thérapeutique. 

 

COMMENT SE MANIFESTE UNE STÉNOSE DE L’URÈTRE ?

 

Le signe principal d’une sténose de l’urètre est un jet urinaire faible avec parfois la nécessité de pousser pour uriner. Cette symptomatologie peut s’associer à une sensation de vidange incomplète de la vessie, d’envies fréquentes ou urgentes et parfois, d’infections urinaires. 

 

Selon la localisation de la sténose, des troubles éjaculatoires peuvent être notés (faible volume de l’éjaculation ou douleurs à l’éjaculation). 

 

COMMENT FAIT-ON UN DIAGNOSTIC D’UNE STÉNOSE DE L’URÈTRE ?

 

L’interrogatoire permet de suspecter une sténose de l’urètre.

 

Le diagnostic est ensuite confirmé par la réalisation d’une urétrocystoscopie. Il s’agit d’un examen réalisé sous anesthésie locale à l’aide d’une caméra fine et souple insérée à l’intérieur de l’urètre afin de visualiser le site de la sténose et son aspect. 

 

Une échographie réno vésicale pourra être demandée en complément dans le but d’évaluer la vessie et la présence d’un éventuel résidu après miction. Cette échographie pourra être associée à une débimétrie permettant de mesurer la vitesse du jet urinaire. 

 

Enfin, un examen de radiologie, nommé urétrocystographie rétrograde mictionnelle, est indispensable et sert de référence dans l’évaluation préopératoire d’un patient avec une sténose de l’urètre.

 

Cet examen consiste à une opacification par un radiologue de l’urètre via une injection de produit de contraste au niveau de l’extrémité du pénis, puis la prise de clichés radiologiques au moment de la miction permettant une évaluation complète de l’urètre et de la vessie. 

 

À noter que l’urétrocystoscopie et l’urétrocystographie nécessitent la réalisation d’un examen urinaire (ECBU) avant réalisation du geste. 

 

COMMENT TRAITER UNE STÉNOSE DE L’URÈTRE ?

 

Le traitement d’une sténose de l’urètre dépend du bilan préopératoire. 

Deux éléments sont importants : site de la sténose et longueur de celle-ci. 

 

Classiquement, le traitement de première intention est endoscopique (par les voies naturelles) et réservé aux courtes sténoses (moins de 2 cm) au niveau de l’urètre bulbaire. Il s’agit d’une urétrotomie interne. 

 

En cas de premier traitement endoscopique d’une courte sténose de l’urètre bulbaire, le succès (absence de récidive) est d’environ 60 %.

 

Les auto-dilatations ne sont pas à considérer, sauf en cas d’importantes comorbidités ou âge avancé du patient ne permettant pas une prise en charge optimale. 

 

En cas de récidive après un traitement endoscopique, de sténose longue (> 2 cm) ou de localisation non éligible à un traitement endoscopique (urètre pénien par exemple), le traitement de référence est une urétroplastie 

Cette chirurgie est réalisée par voie ouverte. Une incision est réalisée afin d’exposer le site de la sténose (au niveau du pénis ou sous les bourses selon la localisation). Une reconstruction de l’urètre est ensuite réalisée en faisant fréquemment appel à une greffe de muqueuse buccale. 

 

Les taux de succès d’une urétroplastie avec greffe de muqueuse buccale sont d’environ 80-85 %.

 

Dans certaines situations, une résection-anastomose simple sans greffe pourra être proposée. 

 

À noter qu’il est parfois nécessaire d’effectuer un traitement chirurgical en deux temps (ou plus) en cas de sténose plus complexe. 

 

Enfin, si la réparation urétrale n’est pas réalisable, une urétrostomie périnéale (ouverture de l’urètre sain sous les bourses) pourra se discuter.